Un bref parcours automnal
En quête de châtaignes et profitant de la relative clémence de l'automne, nous sommes un jour parties à vélo avec ma tante Thérèse,
sur les traces
d'une des carrières où le Père Kalina a le plus exercé ; il en est une autre dont ma mère m'a souvent parlé,
et près de laquelle nous nous sommes maintes fois promenés en famille, plus près de la maison, du côté du Rocher de la Vierge
et de la plaine de Champfroid. Mais ici les traces sont peut-être plus tangibles ? Il faut pourtant y penser, à chercher chose
pareille, tant le travail de la pierre est enfoui, effacé sous les feuillages, les bruyères, des lichens parfois spectaculaires.
Un jeu de piste nous mène de place en place vers le haut de ce qui était une clairière : des formes droites parmi des blocs
gris trahissent ici et là le règne de la courbe et la masse boisée des châtaigners.
Le chemin du Polissoir, qui commence sur la route de Courances, au-delà de l'autoroute en partant d'Arbonne ...
... part droit puis serpente entre taillis, bouleaux et châtaigners.
La carrière ferme le parcours après une succession de terrasses, où la végétation a aujourd'hui repris le dessus.
Mon grand-père travaillait dans le haut.
Les calunes (petites bruyères) sont très nombreuses dans les environs - retardataire fin octobre, celle-ci était entourée d'un
tapis de lichen spectaculaire.
D'après ma mère - mais cela demande vérification photo à l'appuis - il existe un bloc percé dont un cylindre de pierre
serait venu d'un bloc, sans taille, et dont le grand-père Kalina aurait fait un pied de table de jardin.
Parfois un bloc était entamé puis délaissé, quelque défaut dans la structure de la roche compromettant la taille.
Les déchets, où l'on distingue de vagues formes géométriques, s'amoncellent en gravelines caractéristiques.
Ici apparaissent plus que de simples traces de taille, des formes presque achevées.
>>> Suite : de Branovo à Arbonne
